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LE DESSIN DU JOUR
MERCI BERNARD
La République des lettres vient de perdre son « Roi lire », une seconde fois. Déjà, en 2001, l’historien Pierre Nora qualifiait le départ de Bernard Pivot de la télévision de « deuil national ». Après vingt-huit ans à apostropher écrivains, artistes, politiques, sportifs et chefs étoilés, ce « gratteur de têtes », comme il aimait à se définir, refermait les guillemets d’une époque. Celle où les « bouillons de culture » mitonnés sans apprêt pouvaient se déguster à des heures ouvrables, où l’art de transmettre ne se confondait pas totalement avec promotion et où l’Audimat ne s’érigeait pas en diktat.
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